Mise a jour du Plan Stratégique National pour le Secteur de L’Electricité

Résumé

Le conseil des ministres a approuvé en 2010 le plan stratégique national pour le secteur de L’électricité au Liban. Ce plan a spécifié les démarches nécessaires pour réformer ce secteur au Liban en vue d’assurer une alimentation électrique continue accompagnée d’une fourniture efficiente de L’électricité et d’un équilibre des recettes du secteur permettant d’éliminer son déficit financier.

Le déficit financier de l’électricité du Liban – EDL a atteint 1.8 milliards de dollars en 2018. Les principales raisons de ce déficit sont les suivantes : la fixation du tarif sur une moyenne plus basse que le coût de production, l’usage des centrales anciennes ayant un rendement médiocre et un coût opérationnel élevé, un pourcentage de pertes techniques de 16% et un pourcentage de pertes non techniques de 21%, en plus de l’effet des réfugiés Syriens dont la consommation a été estimée à 500 MW. Tous ces facteurs, et la continuation de certains d’entre eux durant les 25 années passées, ont abouti à l’accumulation du déficit financier à plus de 30 milliards de dollars.

Au sujet du déficit d’EDL, la plupart des contributions financières du gouvernement Libanais sont utilisées pour l’achat des carburants ainsi que pour couvrir la subvention du tarif et la consommation électrique du secteur public.

Pour ces raisons, le ministère de l’énergie et de l’eau a ajourné le plan stratégique national pour le secteur de l’électricité en collaboration avec la Banque Mondiale, avec deux buts principaux : diminuer le déficit financier et améliorer l’alimentation électrique. Il sera oeuvré pour réaliser ces deux buts en partenariat avec le secteur privé, dans le court terme et le long terme, pour produire de l’électricité à des prix compétitifs avec un impact environnemental minime à travers des

appels d’offres publics transparents et des procédures administratives rapides.

La solution proposée repose sur trois principes fondamentaux qu’il faut réaliser simultanément :

1- La diminution des pertes techniques et non techniques, et l’amélioration de la collecte,

2- L’augmentation de la capacité de production, l’amélioration de l’efficacité et la diminution du coût des carburants a travers l’usage du gaz naturel, et

3- L’augmentation du tarif.

 

Le plan préconise le lancement de procédures d’appel d’offres transparentes et compétitives à un niveau international pour garantir la fourniture de l’électricité au plus vite, au moindre prix possible et avec un minimum d’impact environnemental. Pour cela le plan prévoit deux types de solutions l’une temporaire et l’autre permanente qui seront fusionnées en une seule solution.

Les solutions proposées devront donc incorporer les volets temporaires et permanents ainsi que les trois critères de la solution reflétant les aspects techniques de production électrique, la fourniture et le choix du type de carburant, et le renforcement du réseau sur les sites considérés. Le ministère se réservant l’option de procéder seulement avec la solution temporaire, ou permanente, ou les deux ensembles avec la possibilité d’adopter certaines de ces critères ou l’ensemble des critères réunies.

Ainsi 1,450 MW de centrales temporaires seront mises en place dès l’année 2020, pour une durée de trois à cinq ans, sur des sites appropriés pour l’évacuation de la production additionnelle dans les délais les plus brefs.

 

Ministère de L’Energie et de L’Eau

Nada Al-Boustani